Fairouz Malek

J'ai effectué une thèse de doctorat en physique nucléaire, dont le titre est : Fission des hypernoyaux lourds produits dans l'expérience PS177 à LEAR au CERN.

J'ai été embauchée au CNRS en octobre 1991 à l'IPN de Lyon où j'ai participé aux études des systèmes de collisions de noyaux très lourds et très énergétiques auprès des expériences NA38 et NA50 pendant six ans pour prospecter le plasma de quarks et de gluons (QGP). Ma participation à l’expérience NA50 s’est concrétisée dans l’instrumentation, le software et l’analyse des données. Cette expérience a contribué à montrer, grâce à l’observation de la suppression du charmonium, l’existence « attendue » du Plasma de Quarks et de Gluons, annonce faite par le CERN en l’an 2000.

En 1997, j'effectue un changement thématique et géographique qui me fera découvrir les astroparticules avec l'expérience AMS. J’ai été responsable de la conception, des tests et validations du prototype de RICH. Ce prototype a servi de base pour la construction finale du RICH de la phase 2 du vol d’AMS.

En 1999, je rejoins l'expérience ATLAS. J'ai ainsi, jusqu’à 2008, accompagné la construction d'une partie du calorimètre électromagnétique, son installation, ses tests de validation, sa mise en route. J'ai aussi participé à la préparation du logiciel de l'expérience (core software) et le calcul scientifique. J'ai effectué des études de performance du détecteur , et étudié des canaux de physique divers: physique du B, Higgs et Graviton.
-->Lors du run-1 du LHC (2009-2013), j’ai participé aux analyses de données avec des collisions pp de 7 et 8 TeV pour explorer l’existence du Graviton en sa désintégration en deux photons, particule recherchée dans les modèles RS et ADD (dimensions supplémentaires).
--> Au run-2 (2015-2018), à 13 TeV, cette analyse a fait la une des Media pendant plus d’un an pour l’excès de signal par rapport au bruit de fond attendu trouvé à la masse de 750 GeV. A la fin de l'année 2017, en additionnant les données 2015, ATLAS a collecté environ 80 fb-1 et l’excès à 750 GeV a disparu impliquant des fluctuations statistiques en 2015. Notre analyse a néanmoins amélioré les limites de découverte jusqu'à la masse du Graviton de 3.6 TeV
--> De 2016 à 2018, j’ai participé aux travaux du bureau des publications (PubCom), travail éditorial et de correction et amélioration des publications avant la soumission aux revues.
--> J’ai été nommée en 2016 responsable du comité « Physics and Committees Office », pour un mandat de deux ans qui a été renouvelé jusqu’à 2020.

J'ai dirigé le groupe ATLAS de 2003 à 2012, assuré la direction du projet LCG-France (Calcul sur la grille du LHC) de 2004 à 2014 et participé à un programme européen FP7 (Eumedgrid-Support). J’ai été responsable du GDRI P2IM, collaboration entre le Maroc et l’IN2P3/INP en physique des particules et en cosmologie de 2015 à 2018.

Je participe depuis 2017 en tant qu’experte pour les évaluations des projets de l’UE dans le cadre des programmes H2020.

J’ai participé depuis 2007 à plusieurs programmes et projets pour les pays en voie de développement et en particulier à destination de l’Afrique. J’ai à ce propos reçu plusieurs missions du CNRS/IN2P3 ainsi que des sociétés savantes de physique Européennes et en particulier de la SFP ainsi que du MAE.