La Légion d’honneur pour l’Alumni Patrick Lagonotte

Pour sa carrière universitaire, Patrick Lagonotte a été fait chevalier de la Légion d’honneur le 17 juin.

Publié le 22/06/2025 par CENTRE-PRESSE

Il est né à Paris en 1959. L’environnement parisien a contribué au développement de sa curiosité et la technique l’a toujours intéressée. Le temps des vacances, l’ingéniosité de la mécanique agricole sollicitait également sa perspicacité. À la fin du collège, il s’oriente vers une seconde STI (seconde technique industrielle) pour faire un bac E (sciences et technique) et s’inscrit aussi en candidat libre au CAP de « Dessinateur en construction mécanique » en 1re et au CAP de « Mécanicien tourneur » en terminale. Suivent deux années en classe préparatoire MST à Vierzon pour se présenter au concours de l’ENS de Cachan.

À l’ENS, en 1981, la section « Génie électrique » l’attire aussi sans n’en avoir jamais fait. Passer de l’ignorance à l’agrégation en trois ans est aussi un défi à relever. Les trois années en Génie électrique se déroulent bien en enchaînant, licence, maîtrise et Capet d’électronique. Il obtient l’agrégation en 1984 au bout de trois ans (la scolarité en comptait quatre). Aussi, en quatrième année, il peut s’initier à la recherche chez EDF et démarrer une thèse de doctorat, qu’il soutient à Grenoble en octobre 1987.

En septembre 1987, il est professeur agrégé de Génie électrique au département de Maintenance industrielle à l’IUT de Châtellerault. En décembre 1988, il devient maître de conférences au département Génie électrique de l’IUT de Poitiers. En 1994, il rejoint le laboratoire d’études thermiques de Poitiers. Il arrive à la prouesse technique de reconstruire des moteurs électriques en y insérant plus de 80 sondes de manière à obtenir expérimentalement leur cartographie thermique. Ces résultats lui valent d’être recruté professeur des universités en 2004 dans la discipline de la thermique sur un poste créé à Niort.

Entre-temps, en 1998, il est parrainé pour suivre une session régionale de l’IHEDN de trois semaines sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy. En 2008, il postule à la direction du Centre de recherche de l’Armée de l’air (CREA) à l’École de l’air de Salon-de Provence, où il est recruté pour un détachement de cinq ans.

De retour de l’armée, il prend la responsabilité du département « Hygiène, sécurité et environnement » à Niort de 2015 à 2018. En 2015, il reprend des recherches en se lançant sur la nouvelle thématique des batteries électrochimiques. Il aboutit à des résultats très prometteurs en 2020. Ces résultats lui permettent d’encadrer une thèse sur la métrologie des batteries avec le Laboratoire national d’essais et de métrologie (LNE) en septembre 2024, avec l’implication des entreprises Saft et Renault. Ces travaux lui permettront de déposer un brevet sur les systèmes de stockage électrochimiques en janvier 2025 à 65 ans.